Janvier 2018

Lionel Laroche s’est entretenu avec des employeurs, des directeurs de ressources humaines et des employés d’organismes le 13 janvier dernier à Summerside.

Lionel Laroche est reconnu comme un des spécialistes de l’intégration des immigrants sur le marché du travail au Canada.

Natif de France, il est arrivé au Canada avec une solide formation d’ingénieur, en 1990.  Lui-même immigrant, il a été son premier sujet d’étude en intégration.  En 1998, il est devenu consultant en interculturalité (un mot qui n’existe pas, mais que nous utilisons tout de même dans le monde du travail et en entreprise).

Le samedi 13 janvier, il a passé la journée à Summerside, avec un groupe d’une bonne quarantaine de personnes, pour parler des façons d’intégrer de manière constructive les personnes de cultures différentes de la nôtre.

«La meilleure façon que j’ai trouvée pour définir la culture, c’est ceci : la façon dont on fait les choses quand personne ne nous dit comment faire.  Ce n’est pas inné.  C’est acquis, mais sans qu’on s’en rende compte.  C’est tout ce que nous avons absorbé en grandissant, presque par les pores de la peau.  En général, on se rend compte que nous avons une culture qui nous est propre quand elle se trouve confrontée à d’autres façons de faire, ou quand on en sort.  C’est comme l’eau pour un poisson», a insisté Lionel Laroche, en entretien, après l’atelier rendu possible par RDÉE Î.-P.-É. et le projet LIENS, entre autres.

«Le grand message que j’ai voulu transmettre aujourd’hui, c’est que la façon dont on a été élevé a beaucoup plus d’impact qu’on le croit dans nos relations avec les gens.  La résultante est que l’impact que nous avons sur les gens n’est pas nécessairement celui auquel on s’attendait ou celui que nous avions l’intention d’avoir.  Par exemple, le désir de montrer du respect est universel, mais la façon de montrer du respect est loin d’être partout pareil».

Son second grand message, c’est que travailler avec des gens qui n’ont pas la même culture que soi demande plus de travail.  «Quand on travaille avec les mêmes personnes depuis longtemps, il y a plein de choses que nous n’avons plus besoin d’expliciter, mais lorsqu’une nouvelle personne arrive dans l’équipe, il faut expliciter davantage.  Si cette personne vient d’une culture différente de la nôtre, ce sera davantage de travail, et ce travail doit être fait de la bonne façon et dans les deux directions».

Le travail d’intégration, après tout, n’est pas seulement la responsabilité de l’entreprise.  «J’encourage les nouveaux arrivants à identifier parmi ses nouveaux collègues, une personne qui semble inspirer du respect général et de chercher ses conseils, dans une forme de mentorat informel.  Si le nouvel arrivant choisit un mentor qui a les mêmes problèmes que lui, la situation ne fera que s’aggraver», a insisté Lionel Laroche.

Le conférencier spécialiste et expert-conseil en interculturalité est aussi auteur.  Il a écrit trois livres qui sont reconnus comme des ouvrages d’une grande pertinence, non seulement pour le marché du travail en transformation au Canada, mais aussi parce que de plus en plus de gens font des affaires à l’étranger à toutes heures du jour et de la nuit, grâce aux systèmes de communications de plus en plus performants. 




Lionel Laroche a trois livres à son actif publiés en 2003, 2006 et 2013, en anglais seulement.  Il est considéré comme un grand spécialiste de la gestion multiculturelle en entreprise.

- Par Jacinthe Laforest

La Voie de l’emploi en images

VE CodyClintonvideogames
Cody Clinton video games
VE connection2employment
Connection 2 employment
VE damedeetsy
Dame de Etsy