Février 2018


Installé dans sa maison à Mont-Carmel, dans la région Évangéline, Albert Arsenault se satisfait de journées simples à faire des tâches domestiques de papa à la maison tout en accomplissant des projets ici et là dans la communauté et au-delà.

Il est cependant, et sera probablement toujours, associé au groupe Barachois, et au duo Chuck et Albert, qui a suivi.

«Vraiment, j’ai de très bons souvenirs de ce que nous avons fait, des tournées et des gens que nous avons rencontrés, mais je ne pense pas que je ne voudrais jamais refaire ça.  Aujourd’hui, ma priorité, c’est ma famille et mon premier critère quand ça vient à choisir mes projets, c’est si ça marche avec ma famille».

Albert Arsenault est un touche à tout.  Il est technicien de son, il enseigne le violon à l’école Évangéline.  Il possède un mini studio d’enregistrement.  Il fabrique du fromage pour le compte de Mathieu Gallant, son voisin.  Il est comédien.  Il se construit un bateau.  Et il trouve du temps pour faire du bénévolat.

«Quand j’étais jeune, j’ai essayé beaucoup de choses.  Je commençais des choses et je ne les terminais pas parce que je saisissais des opportunités qui se présentaient.  Je n’avais pas de grand rêve, mais j’aurais voulu avoir un studio d’enregistrement.  Je jouais du violon depuis l’âge de 12 ans, j’ai étudié en percussion à l’Université de Moncton pendant un an, j’ai étudié la technique de son à l’Institut Trebas à Montréal en même temps que je travaillais pour un gars de par ici qui avait une compagnie de gouttières et de fenêtres à Montréal.  À un moment donné, la job a pris le dessus, et j’ai arrêté mes cours.  Mais j’apprenais autre chose dans un autre domaine», a raconté Albert Arsenault.

Albert se trouve chanceux.  «Je suppose qu’on pourrait dire que j’ai saisi des occasions qui se présentaient, mais je pense que j’ai été chanceux.  Paul D. Gallant a été important pour moi.  C’est lui qui m’a donné mes premières occasions de monter sur scène, avec Gameck et La Cuisine à Mémé, au tout début.  Lorsque ma sœur Hélène est allée danser à Vancouver à Expo 86, elle m’a mis en contact avec Gilbert Parent, un Franco Albertain qui faisait des spectacles dans l’Ouest.  C’est là que je suis entré dans Les Bucherons.  Après 2 000 spectacles avec Les Bucherons, j’étais encore un jeune sans direction, et je cherchais ce que serait ma prochaine aventure».

Après quelques années parsemées de projets ponctuels, incluant un rôle dans la comédie Broue, qui était présentée au Centre des arts de la Confédération, il s’est à nouveau retrouvé dans La Cuisine à Mémé, cette fois avec sa sœur Hélène Bergeron, la violoneuse Louise Arsenault et Chuck Arsenault, le petit nouveau.

C’est au cours de cet été que la chimie s’est opérée et que Barachois a été conçu, pour durer presque 10 ans, et produire trois disques qui sont encore aujourd’hui des bijoux à écouter.

«Après Barachois, j’avais beaucoup plus de direction.  C’était clair, net et précis.  On arrêtait la tournée et je fondais ma famille avec Julie.  Mais un an plus tard, le plan a changé et j’ai à nouveau repris le spectacle, avec Chuck Arsenault  Ce n’est pas quelque chose qui est venu de nous.  On avait eu une demande pour présenter un spectacle dans une école à Charlottetown.  Chuck et moi, on a présenté quelque chose qui, selon nous, était un désastre, mais plus tard, le Centre de la Confédération nous a offert de développer un spectacle, et ça a repris».

Chuck et Albert a duré environ sept ans.  Albert savait déjà qu’à 50 ans, il allait arrêter de faire de la tournée.  Une blessure à la main l’a forcé à décrocher avant la date prévue.  «Après mon accident, j’ai été presque six mois dans le plâtre.  J’ai subi deux opérations, et ça a pris du temps à guérir.  Ma main n’est pas complètement remise, mais j’ai recommencé à jouer du violon.  J’apprends toujours de nouvelles tunes et je partage mon amour du violon avec les jeunes de l’école».

Albert Arsenault a confiance dans la capacité de ses enfants et des autres jeunes à trouver le bonheur dans leur vie.  «Pour moi, ce qui compte, ce n’est pas le nombre d’années d’université.  C’est le nombre de sourire que tu fais dans une journée.  Je veux que mes enfants soient heureux».

Depuis environ un an et demi, Albert Arsenault fabrique le fromage «Squeaky» de la fromagerie de Mathieu Gallant qui est juste à côté de chez lui.  «Depuis le début, son projet m’intéresse.  Je l’ai aidé à faire des choses dans sa maison, et j’ai suivi la construction de la fromagerie, et un jour, il m’a demandé si je voudrais faire son fromage.  J’ai appris et j’aime ça.  Je trouve ça cool, d’être capable de faire du fromage…»

- Par Jacinthe Laforest

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