Le 24 mars 2020

Johanne Vigneault dirige l’Association des musées communautaires depuis un an.


De nombreuses communautés, incorporées ou non, de l’Î.-P.-É., possèdent leur petit coin de patrimoine.  Ce peut être un petit musée ou un lieu spécial entretenu par des bénévoles.  La plupart de ces petits musées ouvrent seulement durant les mois d’été et seulement grâce à des subventions à l’emploi comme «Jobs for Youth» du gouvernement provincial.  Curieusement, le plus grand défi n’est pas l’obtention de la subvention.  C’est plutôt le recrutement du personnel. 

«L’été dernier, vous en avez surement entendu parler, une petite école reliée à l’histoire de Lucy-Maud Montgomery, est restée fermée tout l’été parce qu’on n’a pas pu trouver d’employé.  C’est malheureusement la réalité», dit Johanne Vigneault, qui dirige depuis environ un an l’association des musées communautaires de l’Île (CMAPEI en anglais). 

Pour la première fois de son histoire, la CMAPEI avait un kiosque de recrutement au Salon d’emplois de TIAPEI, qui avait lieu au Delta le 7 mars.  «En prévision de cette date, j’ai communiqué avec nos membres pour voir s’ils avaient des postes à pourvoir.  Huit groupes m’ont répondu, pour cinq emplois pour adultes et 20 emplois étudiants.  D’autres n’ont pas osé afficher de postes, car les subventions n’ont pas encore été attribuées.  Avec 25 employés à trouver, j’ai décidé que ça valait la peine de venir ici pour rencontrer des candidats potentiels et aussi pour apprendre et réseauter», dit la dame. 

Johanne Vigneault a fait carrière dans les musées au Québec, dans différentes tâches et différentes responsabilités.  Il y a environ deux ans, l’emploi de direction qu’elle occupait a été supprimé dans une restructuration.  «Ce qu’on m’offrait en échange ne me disait rien.  Je me suis dit que si je voulais faire un changement, c’était le temps.  Je connaissais déjà l’Île-du-Prince-Édouard.  En automne 2018, j’ai décidé de m’installer à l’Île.  J’ai trouvé l’emploi et le logement et me voici».

Johanne Vigneault est un exemple parmi tant d’autres d’une tendance en tourisme : l’apport accru de personnes aux cheveux grisonnants, à leur deuxième ou troisième carrière, dans l’industrie touristique.  «Moi-même, j’avais une certaine expérience en muséologie quand je suis arrivée ici, mais la plupart des gens qui travaillent ou qui sont des bénévoles dans nos petits musées ont appris sur le tas.  Ce n’est pas nécessaire, sauf pour certains postes plus pointus, de posséder des formations et de l’expérience en muséologie.  Le travail avec le public, par exemple les guides et les interprètes, fait appel à des compétences sociales comme être à l’aise de parler dans un groupe.  Dans certains cas, on recherche des personnes en administration.  Nous recherchons même un conducteur de train miniature.  C’est très varié».

Les bénévoles sont également recherchés

Johanne Vigneault estime que pour une large part, les bénévoles sont ceux qui soutiennent le secteur du patrimoine communautaire à l’Île.  Et eux aussi pourraient être plus nombreux.  «L’automne dernier, j’ai participé au Salon du bénévolat sur le campus universitaire et un autre événement de promotion du bénévolat a lieu ce printemps.  Je pense y être.  Nos membres dépendent de conseils d’administration et de bénévoles pour de nombreuses tâches.  C’est une excellente façon de contribuer à sa communauté et d’apprendre beaucoup de choses», dit Johanne Vigneault. 

Durant les quatre heures du Salon de l’emploi du 7 mars, Johanne Vigneault estime avoir répondu aux questions d’environ 250 candidats intéressés. 

- Par Jacinthe Laforest

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