Mars 2020


Le «Future Skills Centre – Centre des Compétences futures» (FSC-CCF) a été créé pour aider les Canadiens à se préparer, s’adapter à de nouveaux emplois, à l’évolution du marché du travail et à faire la transition.  Le Centre des Compétences futures, qui est financé par le programme Compétences futures du gouvernement du Canada, est un partenariat entre Blueprint, l’Université Ryerson et le Conference Board du Canada.

Dans le cadre de son engagement envers le Centre des Compétences futures, le «Conference Board» étudie les besoins futurs en matière de compétences, dirige la mobilisation des connaissances et les activités de concertation, et facilite l’échange d’idées en constituant un réseau pancanadien d’intervenants.

C’est dans ce contexte que de nombreux acteurs en éducation et en formation des adultes ont convergé vers Charlottetown, le mois dernier, pour échanger avec des représentants du «Conference Board of Canada». 

Quelles seront les compétences du futur?

«Nous connaissons les compétences dont nous avons besoin aujourd’hui, et nous connaissons les compétences dont nous avions besoin il y a 50 ans, mais comment prédire les compétences dont nous aurons besoin dans 20 ans ou 30 ans?», s’interroge Donald DesRoches, président du Collège de l’Île.

C’est à cette grande question que le «Conference Board of Canada», ainsi que le Centre des compétences futures du Canada, tentent de répondre en faisant des recherches et en octroyant des fonds pour que les institutions et les industries aient les moyens de réfléchir, par exemple, à l’impact que l’intelligence artificielle pourrait avoir dans la livraison de programmes et de services. 

Donald DesRoches renchérit : «Par exemple, il est déjà possible d’avoir de “vraies” conversations avec des systèmes d’intelligence artificielle.  Prenons le cas d’une personne qui a besoin d’un soutien mental.  Peut-on envisager qu’une intelligence artificielle s’entretienne avec la personne qui, autrement, aurait été obligée d’attendre des mois pour parler à un psychologue ou un travailleur social? Si on peut envisager cela, quelles en seront les conséquences sur le travail des psychologues et des travailleurs sociaux?»  Et évidemment, sur les programmes d’enseignement universitaire et collégial qui forment nos professionnels. 

Donald DesRoches est aussi, actuellement, président par intérim d’Atlantic Colleges Atlantique (ACA) qui regroupe les sept collèges publics du Canada atlantique : Collège communautaire du Nouveau-Brunswick, Collège de l’Île, Collège de l’Atlantique Nord, Holland College, New Brunswick Community College, Nova Scotia Community College et Université Sainte-Anne.  L’ACA dessert les étudiants et l’industrie du Canada atlantique, avec plus de 40 campus dans les centres urbains et ruraux.  Chaque année, les collèges accueillent plus de 60 000 étudiants à temps plein et à temps partiel.

«Nos collèges veulent transmettre à leurs étudiants les compétences dont ils auront besoin dès leur arrivée sur le marché du travail, et aussi, la capacité d’apprendre tout au long de leur vie dans le monde qui change rapidement», a dit M. DesRoches. 

Une projection dans le temps

Jeune homme, Phil Ferraro de «Institute for Bio-regional Studies» a choisi un mode de vie alternatif.  Ce n’était pas par manque d’opportunités.  «Lorsque j’ai fini mes études, j’aurais pu aller n’importe où.  Le monde entier m’était ouvert.  Nos jeunes, aujourd’hui, font face à la crise climatique.  Ils n’ont pas les mêmes opportunités que moi j’avais.  De nos jours, les salaires pratiqués à l’Île sont les plus bas au Canada.  Ce n’est pas très motivant pour un jeune de passer quatre ans ou plus à l’université pour gagner 30 000 $ par année.  L’un de mes fils et sa femme sont tous les deux chanceux d’avoir de bons emplois.  Ils payent 24 000 $ par année en service de garde.  Nous avons besoin d’enseigner les bonnes compétences, oui, mais nous avons aussi besoin de profondément changer nos structures sociales pour que nos aient jeunes envie d’y contribuer, par leurs compétences professionnelles et humaines», a-t-il dit. 

Évidemment, ce n’est pas en deux heures qu’un groupe de 50 personnes peut faire le point sur les compétences qui seront nécessaires dans l’avenir.  Mais toutes les discussions, qui ont été enregistrées, seront transcrites et affichées prochainement sur le site Web du «Conference Board of Canada».   Elles serviront à alimenter la recherche et le travail du Centre des compétences futures.  https://fsc-ccf.ca/fr/ pour suivre les progrès des travaux du CCF. 



- Par Jacinthe Laforest

La Voie de l’emploi en images

VE CodyClintonvideogames
Cody Clinton video games
VE connection2employment
Connection 2 employment
VE damedeetsy
Dame de Etsy