Avril 2021


Dès son lancement et dès le début du recrutement des participants, le programme Reskilling de CASTL (Canadian Alliance for Skills and Training in Life Sciences/Alliance Canadienne pour les compétences et la formation en sciences de la vie) a attiré pas moins de 140 candidatures.  Cela a permis aux gestionnaires du programme Reskilling de sélectionner les 18 participants à la cohorte inaugurale, en classe depuis la seconde semaine de mars au Holland College.  


Ce qui a poussé Christopher Gillis, directeur général de CASTL et son équipe à créer le programme Reskilling, c’est le grand besoin de travailleurs dans le secteur des biosciences.  «Le secteur est en forte croissance et un des freins à cette croissance, c’est le manque de ressources humaines aujourd’hui, et celui qu’on envisage pour le plus long terme.  Les employés qui sont là depuis plusieurs années, qui ont de l’expérience, veulent avancer, c’est normal, mais ça laisse des vides dans les emplois non spécialisés, sur les chaînes de production», dit Christopher Gillis.  


Même si les emplois non spécialisés ne requièrent pas explicitement des études postsecondaires en sciences ni d’expérience de travail, les employeurs du secteur des biosciences préfèrent tout de même des candidats qui ont un peu de vécu. 

«Dans nos discussions avec la BioAlliance, on s’est rendu compte qu’il y avait un écart notable entre ce que l’industrie recherchait et les candidatures qu’elle recevait.  C’est dans ce but que nous avons créé Reskilling», explique Christopher Gillis. 


Douze semaines suffisent pour faire une grande différence


Pour sa cohorte inaugurale, Reskilling a sélectionné des candidats qui n’avaient pas d’emploi au moment de poser leur candidature.  «En théorie, Reskilling veut dire qu’une personne changerait de domaine, mais si on emprunte à Paul pour payer Jacques, on n’aide personne.  On a préféré prendre des personnes sans emploi, pour un gain net dans le secteur des biosciences».


En douze semaines, dont huit en salle de classe, les participants apprennent à se familiariser avec le travail dans un environnement hautement réglementé.  «Les participants à Reskilling n’ont jamais travaillé dans l’environnement contrôlé des laboratoires et des manufactures de composants bio médicaux.  Ça peut être intimidant pour eux.  Pendant leur formation, ils apprennent à se familiariser avec les protocoles en vigueur, avec les équipements, ils font des maths et aussi, de l’écriture technique.  C’est très important d’être précis et clair dans les communications sur une chaîne de production, dans une manufacture, peu importe où on se trouve dans la chaîne», résume Christopher Gillis.  


Le directeur général estime que 65 % des emplois en biosciences sont dans les tâches manufacturières et ce sont ces emplois que CASTL
veut aider à pourvoir avec son programme Reskilling.  «Il y a en ce moment environ 2 200 emplois en biosciences à l’Île en ce mois d’avril 2021.  C’est 150 postes de plus que l’an dernier à pareille date.  La pandémie n’a pas ralenti le secteur, et pourrait même stimuler une poussée de croissance», prédit Christopher Gillis. 


Reskilling, New Skilling et Up Skilling, un trio dynamique


Le programme Reskilling est le plus récent concept mis de l’avant par CASTL pour répondre aux besoins de l’industrie en matière de ressour-
ces humaines.  Il s’ajoute aux deux autres composantes, c’est-à-dire les étudiants qui sont sur le point de faire des choix de carrière (New Skilling) et des employés dans le secteur qui veulent augmenter leurs compétences (Up Skilling) et monter dans la hiérarchie de l’entreprise.  En menant de front ces trois composantes, CASTL assure la stabilité des ressources humaines dans le secteur des biosciences.  


L’Alliance canadienne pour les compétences et la formation en sciences de la vie (CASTL) a été développée par la PEI BioAlliance avec l’appui du gouvernement du Canada, du Centre des Compétences futures et le gouvernement de l’Île- du-Prince-Édouard pour répondre à la demande grandissante du secteur des biosciences.  D’ici 2025, la taille du secteur de la santé et des sciences biologiques doublera au Canada, faisant alors du pays l’un des trois principaux carrefours mondiaux dans ce domaine.  Sans l’apport de travailleurs compétents et adéquatement formés, le Canada ne pourra pas profiter des avantages économiques de l’industrie florissante des sciences biologiques.  


De nombreux partenaires forment l’Alliance canadienne pour les compétences et la formation en sciences de la vie : l’Université Acadia, BioTalent Canada, Holland College, le Conseil national de recherche, la PEI BioAlliance, l’Université de Moncton, l’Université de l’Île-du-Prince-Édouard et un grand nombre d’entreprises et d’organisations provinciales et régionales.  

- Jacinthe Laforest


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