Le 12 juillet 2024
Sylvain gagne

 

 Sylvain Gagné, président du Collège de l’Île.  (Photo : J.L.) 



Après avoir été obligé de suspendre le programme de formation pour les préposés aux soins pour l’année scolaire 2023-2024, voici que le Collège de l’Île annonce le retour du programme pour septembre 2024. 

 «Les préposés aux soins bilingues sont encore très recherchés pour pourvoir des postes et c’est dans ce contexte que nous avons été en mesure de rouvrir le programme avec des formateurs.  Nous avons, à l’heure actuelle, de 10 à 15 inscriptions pour septembre», annonce le président du Collège de l’Île, Sylvain Gagné. 

Le président du Collège aimerait pouvoir dire que certaines des inscriptions viennent de l’Île ou même du Canada.  Ce n’est pas le cas.  Il fait donc un appel à toutes les personnes qui voudraient faire un virage professionnel.  «Pour nos programmes liés à la santé, nous avons des ententes avec le Consortium national de formation en santé et nous avons un certain nombre de bourses de 5 000 $ à décerner, qui ne peuvent être décernées qu’à des étudiants de l’Île ou du Canada.» 

Ça peut valoir la peine, car ça paie environ la moitié de la scolarité, soutient Sylvain Gagné, ajoutant qu’il n’est pas trop tard pour s’inscrire pour la formation qui commence en septembre et qui finit en mai 2025.  Une partie de la formation sera offerte en ligne ou à distance et les stages, à l’évidence, se feront en milieu de travail et en présentiel.

Le Collège de l’Île subit les contrecoups des changements annoncés dans le courant de la dernière année par le ministère de l’Immigration (IRCC) dans les modalités d’admission des étudiants internationaux.    

«Comme vous le savez, pour être acceptés, les étudiants doivent maintenant faire la preuve qu’ils disposent de 20 000 $, le double de ce que c’était auparavant.  Les étudiants internationaux pouvaient autrefois travailler jusqu’à 40 heures par semaine pour payer leurs études et leur vie au Canada.  Ils seront maintenant limités à 24 heures.  En plus, les conjoints et conjointes des étudiants qui autrefois pouvaient trouver du travail une fois en sol canadien devront maintenant obtenir leur permis de travail avant leur départ, sans quoi, ils ne pourront pas travailler et gagner de l’argent», résume Sylvain Gagné. 

Et il ajoute : «À partir de cette année, nous pouvons soumettre un maximum de 120 dossiers pour approbation par la province puis par le fédéral.  C’est une sorte de quota, alors qu’auparavant, il n’y avait pas de limite.  Nous ne savons pas combien de ces dossiers vont aboutir et se traduire par les inscriptions en bonne et due forme.  Vous pouvez imaginer que planifier une année scolaire dans ces conditions est excessivement difficile», souligne Sylvain Gagné, surtout dans la mesure où les étudiants internationaux constituent, à l’heure actuelle, la quasi-totalité des inscriptions. 

 

Source: Jacinthe Laforest

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