
La famille Arsenault au cours d’une session de planification. De gauche à droite, Gilles, Alain, Léonie, Martin et André.
Gilles Arsenault, son épouse Léonie et leurs trois garçons, André qui a 15 ans, Alain, 12 ans et Martin, 10 ans, travaillent depuis bientôt un an pour lancer, d’ici peu, leur ligne de vêtements sports.
«C’est une entreprise familiale. L’idée est venue d’Alain. C’est le plus tranquille de la famille, mais c’est aussi lui qui a le sens des affaires. Il avait vu son grand frère participer aux Jeunes millionnaires et il avait beaucoup observé.
C’est lui qui nous a lancé l’idée de monter une compagnie en famille», a raconté Gilles Arsenault d’Abram-Village, à propos de la nouvelle ligne de produits «It’s All Good Sportswear», qui devrait être lancée dans les prochaines semaines.
Durant la dernière année, les Arsenault ont passé pas mal de temps autour de la table à faire avancer leur entreprise, petit à petit. «On est tous très occupés. Je travaille à temps plein, et Léonie aussi. J’ai des réunions le soir et Léonie aussi, et les enfants ont du hockey six soirs par semaine, en saison. Il y a les devoirs, la famille, et les autres obligations, mais on a trouvé du temps. Les enfants trouvent que ça n’avance pas vite. Ils ont hâte de voir leurs copains d’école porter nos vêtements. Pour eux, ce sera une grande récompense».
À l’origine, les parents n’étaient pas convaincus que le vêtement offrait une opportunité. Mais après quelques recherches, ils ont découvert que la mode changeait souvent, que les vêtements de sport avaient la cote et qu’ils suggéraient aussi un mode de vie plus actif, une valeur très importante dans la famille Arsenault.
«On a fait beaucoup de recherche sur les matières, les tissus, les coupes de vêtements. On veut que ce soit confortable, on veut que çaparaisse bien et que ce soit durable. On a fait venir des échantillons, on les a distribués pour voir du feedback et les gens ont semblé aimer les modèles et les matières que nous avons choisis. C’est un jersey de type “dry-fit”, composé de trois matières, qui est bon pour l’activité physique parce que ça respire», indique Gilles Arsenault.
Les entrepreneurs ne voulaient pas se contenter d’acheter des ticheurtes de marque pour ajouter leur logo dessus. Non. Ils voulaient créer leur propre marque, leur propre ligne de vêtements, avec leur propre logo.
«L’épisode du logo a été difficile. On avait notre premier logo et les enfants l’aimaient beaucoup, mais après beaucoup de discussions, on a réussi à leur faire voir que le logo devait être présent, tout en étant neutre. Nous avons eu des propositions et nous en avons finalement adopté une», a expliqué Gilles, pour illustrer à quel point faire équipe avec des enfants pour monter une entreprise peut présenter des défis, en plus de tous les avantages.
«Ils ont très hâte de voir du concret. Alain en particulier, a très hâte de vendre. Ce que nous visons, c’est que notre marque se vende dans les boutiques de sport, partout où on trouve des vêtements des autres marques connues. On pense qu’au mois de juillet, on sera en mesure de véritablement lancer notre produit. C’est certain qu’on a appris beaucoup durant la dernière année, et on veut que ça donne des résultats, pour nous, pour les enfants, et aussi pour la communauté. On en a déjà discuté avec les enfants. Si on est assez chanceux et que les ventes sont bonnes, il y aura automatiquement un pourcentage qui sera remis dans la communauté, et ce sont les enfants qui vont choisir. C’était très clair depuis le début qu’on voulait aussi utiliser ce projet pour enseigner des valeurs sociales à nos enfants».