
Larry Drouin est propriétaire de l’entreprise One Stop Auto Salvage de Saint-Louis. Ses deux fils, Patrick (photo) et Daniel, travaillent avec lui.
Dans la région Prince-Ouest, la cour de récupération One Stop Auto Salvage, à Saint-Louis, fait partie des incontournables lorsqu’on cherche une pièce d’auto. Le cofondateur de l’entreprise, et l’unique propriétaire depuis 1979, Larry Drouin est fier du service qu’il offre.
Pendant les heures d’ouverture, peu importe ce qu’il fait, si le téléphone sonne, si la cloche de la porte tinte, il se porte au service du client ou il s’assure que quelqu’un le fasse.
«Le client c’est sacré. La compétition est féroce dans ce domaine. J’ai investi beaucoup pour être capable d’offrir un service rapide et fiable», a indiqué Larry Drouin.
En 1982, il a été le premier à l’Île à acquérir un logiciel ultra performant pour tenir son inventaire à jour, localiser aisément les pièces, et tirer le meilleur parti des autos qu’il achète.
Les 21 562 pièces d’autos qu’il possède sont cataloguées et faciles à localiser et c’est la même chose pour chacune des 300 autos bien alignées dans le champ derrière l’entreprise.
Larry Drouin n’aime pas du tout qu’on parle de son entreprise comme d’une «cour de scrap», selon l’expression populaire. «Ce n’est pas de la scrap. C’est de la récupération, et même si certains donnent à ce métier une mauvaise réputation, il y en a qui respectent un code d’éthique pour l’environnement et la fiabilité du service. Ici, par exemple, nous sommes membres de l’association des récupérateurs automobiles du Canada Atlantique (Automotive Recyclers Association of Atlantic Canada). Nous sommes seulement deux à l’Île à être membres de cette association. Nous suivons des règles, nous respectons l’environnement, nous subissons une inspection en profondeur tous les trois ans. C’est une garantie d’intégrité professionnelle», affirme l’homme d’affaires.
Ses clients viennent de partout, grâce à Internet. Il fait affaire avec des particuliers, mais le plus gros de ses affaires se fait avec des clients commerciaux, comme des compagnies d’assurance. «Lorsque quelqu’un a un accident et que l’auto a besoin d’une nouvelle porte par exemple, les ajusteurs font des appels pour localiser une porte de rechange et avoir une estimation de son prix. J’ai 544 clients dans ma base de données. J’achète environ 125 autos par année dans des encans et je me considère comme un petit récupérateur».
Larry Drouin est natif des Cantons de l’Est au Québec. Jeune homme, il est parti travailler à Montréal. Il a trouvé un emploi pour une grande chaîne de magasins. C’est pendant cette période qu’il a rencontré une jeune dame de l’Île, Catherine Doucette, qui travaillait elle aussi à Montréal. Par la suite, Larry a été policier à Westmount, et pour la communauté urbaine de Montréal, pendant sept ans.
Le jeune couple a finalement décidé de venir s’établir dans la région natale de Catherine. «J’ai saisi l’occasion de me lancer en affaire et je suis devenu copropriétaire du garage à Profits Corner. Dans le temps, c’était un Texaco. On vendait des automobiles usagées et on faisait de la mécanique. En 1977, on a ouvert One Stop Auto Salvage et deux ans plus tard, je suis devenu le seul propriétaire. Les affaires ont toujours été assez bonnes. Aujourd’hui, mes deux garçons, Daniel et Patrick, y travaillent à temps plein et ça fait vivre leur famille. À un moment donné, ma femme travaillait elle aussi. Elle aidait avec la tenue de livres et l’inventaire. C’est spécial d’avoir une entreprise familiale et de savoir que ses enfants souhaitent la continuer».
Avec le temps, ses deux fils, qui sont tous deux musiciens en passant, sont devenus très habiles dans l’art de démonter les autos. «Et ils peuvent les remonter aussi», assure le chef de cette belle entreprise familiale bien entretenue, dans le petit village rural de Saint-Louis.

Le second étage de la bâtisse qui abrite One Stop Auto Salvage est rempli de rayonnages joyeusement garnis de pièces d’autos : phares, miroirs, pneus, ailes, radios, nommez-les.
- Par Jacinthe Laforest