Octobre 2021
Milo Ryan, étudiant en ingénierie qui travaillait chez Mohr Technical Services Inc., et Emma-Mae Ellis, étudiante de santé/sciences qui travaillait pour Santé ÎPÉ, étaient parmi les 30 étudiants postsecondaires de l’Île qui ont complété des stages PERCÉ l’été dernier.
Alors que le marché du travail insulaire change et évolue sans cesse, le programme de stages postsecondaires PERCÉ continue de s’adapter aux circonstances du marché, aux besoins des employeurs et aux besoins des stagiaires.
« Par exemple, » signale Julie Gallant, qui coordonnait la 18e édition du programme pour RDÉE Île-du-Prince-Édouard, « l’année dernière et cette année, plusieurs postes se sont ouverts dans le domaine de la santé, spécifiquement pour faire face à la pandémie. Nous avons décidé de prioriser ce secteur pour venir en aide au marché du travail. Cet été, quatre de nos 30 stagiaires ont travaillé à combattre la Covid-19, soit aux cliniques de vaccins ou aux stations de vérification à l’entrée de la province. »
Les 26 autres stagiaires ont travaillé dans des domaines comme la santé (ergothérapie, physiothérapie, psychologie et sciences dentaires), l’ingénierie, la petite enfance, l’administration des affaires, les finances, les sciences pures, les sciences sociales, le marketing, les arts, le droit et la justice sociale. Parmi les employeurs qui ont accueilli les stagiaires cet été, on comptait des établissements de soins de santé, des manoirs, des ministères provinciaux, des organismes communautaires, des charités, des entreprises privées, des parcs d’amusement, des centres de la petite enfance et des institutions postsecondaires.
EXPÉRIENCE INDISPENSABLE
« Nos stagiaires ont beaucoup apprécié l’expérience indispensable qu’ils ont pu gagner au cours des mois d’été, grâce au programme, puisque cela facilitera leur accès à un emploi plus permanent lorsqu’ils auront terminé leurs études, » signale Mme Gallant. « Pour une majorité des participants, leurs 10 à 12 semaines de travail chez un employeur insulaire les ont convaincus qu’ils étudiaient dans le bon domaine. Il n’y a rien comme se mettre les mains à la pâte pour comprendre les vraies réalités d’un emploi. »
Elle ajoute que les employeurs ont également indiqué qu’ils étaient très contents d’avoir accès à des jeunes travailleurs qui sont remplis d’enthousiasme et qui veulent bien faire. « L’incitatif financier que leur offre le programme pour couvrir une portion du salaire du stagiaire est sans doute apprécié mais ce qui leur vaut le plus, c’est le fait qu’on les aide à recruter des employés. Nous le voyons clairement : le recrutement d’employés devient de plus en plus difficile de nos jours. »
Voilà quelques raisons pourquoi certains employeurs se font un plaisir d’accueillir des stagiaires PERCÉ pratiquement à chaque année ou aussi souvent que le programme a des stagiaires dans leur domaine de travail, indique la coordonnatrice.
Un des employeurs anglophones de cette année s’est fait un grand plaisir de rapporter que, pour une première fois, il avait pu livrer certains services en français, grâce au fait que sa stagiaire était bilingue. Un autre employeur a souligné que son étudiant d’été PERCÉ était le meilleur stagiaire qu’il avait jamais embauché dans les 18 ans qu’il est en affaires. Encore un autre employeur aurait voulu garder ses deux stagiaires en permanence; leur retour aux études est la seule raison qu’il n’a pas pu les garder. Et d’autres ont indiqué qu’ils ont pu retenir leur stagiaire pour un plus grand nombre d’heures ou de semaines que leur payait le programme – ce qui en dit beaucoup sur la performance de ces jeunes employés.
Le programme PERCÉ vise le rapatriement des jeunes insulaires qui étudient principalement hors province; on offre aux participants diverses formations (en personne ou en ligne) au cours de l’été pour augmenter leurs chances de succès et pour les encourager à s’installer éventuellement en permanence à l’Île. PERCÉ est financé par l’Agence de promotion économique du Canada atlantique et du ministère provincial de Croissance économique, Tourisme et Culture.