Mai 2016

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Jérémie Arsenault était un des trois finalistes au concours des dragons de la Chambre de commerce acadienne et francophone en mars dernier. Il n’a pas gagné le grand prix, mais sa participation à ce concours a renforcé sa motivation à lancer son entreprise.

Simple Feast Catering a donc vu le jour officiellement ce printemps. «Pour moi, le temps était bon. Cela fait longtemps que je veux me lancer en affaire et cette année, je me suis dit que c’était maintenant ou jamais. C’est stressant. J’ai un enfant de huit mois à la maison, et tous les jours, j’ai peur d’avoir pris la mauvaise décision», confie le jeune entrepreneur.

Il ne craint pas de perdre sa chemise. Au lieu de démarrer gros, avec des dettes, il loue des espaces, et développe sa clientèle petit à petit. «Je viens tout juste de lancer mon affaire. Je sais que ça va prendre plusieurs mois avant de me gagner une clientèle fidèle, suffisamment grande pour bien rouler et me permettre d’embaucher plus de monde.»



Pour l’instant, Jérémie Arsenault a un seul employé, son chef, Brian Stanton, qui vient de l’Île et qui a été formé à l’Institut culinaire du Canada à Charlottetown. «J’avais travaillé avec lui au Orange Lunch Box. Je l’avais trouvé bon et je lui avais promis que lorsque j’aurais mon affaire, je l’appellerais. Et je l’ai appelé. Il était en Alberta et il avait envie de revenir par ici. Il est mon chef et aussi un excellent boulanger», dit Jérémie.

Jérémie travaille dans le domaine de la restauration et du service aux clients depuis qu’il est sur le marché du travail. Son premier emploi,à 15 ans, était celui de plongeur (laveur de vaisselle) au restaurant l’Étoile de Mer à Mont-Carmel.

«J’ai toujours été dans le service, mais j’ai aussi toujours apprécié le travail des chefs. Je me renseignais sur les ingrédients et lorsque les clients me posaient des questions, je pouvais les renseigner. J’ai toujours aimé cet aspect de mon travail, et j’ai toujours eu à cœur de mettre en valeur le travail des cuisiniers. Et c’est aussi ce que je veux faire avec mon entreprise».

Jérémie a commencé Simple Feast avec un service de traiteur, et un club de repas qui offre une variété de plats de style maison. De plus, tous les deux samedis, il a un kiosque au marché des fermiers du Farm Centre, où il a établi son quartier général, en louant la cuisine et un minuscule espace de bureau.

À l’approche de sa 35e année, Jérémie Arsenault sentait de plus en plus l’urgence d’agir sur son rêve de se lancer en affaires. Il a donc décidé de s’inscrire à un cours collégial de deux ans en administration des affaires. «C’est Compétence Î.-P.-É. qui paie mon cours. J’ai fait la première année de janvier 2015 à décembre 2015, et comme l’horaire des cours était peu pratique cet hiver, je leur ai demandé si je pouvais reprendre mes études en septembre, et ils ont accepté. En attendant, j’établis mon entreprise», dit le jeune homme.

Il a fait son étude de marché. Il sait que la compétition est très forte. Il sait que les restos ouvrent et qu’ils ferment, mais il croit que son concept va se faire une niche. «Je veux faire quelque chose de différent. Je veux instaurer une culture d’équité dans la restauration. Je veux être en mesure de payer mes employés assez pour qu’ils n’aient pas besoin de dépendre des pourboires. Les pourboires, c’est bien beau, mais ça ne permet pas d’avoir de l’argent d’une banque. Le commerce équitable est à la mode, et nous devons le pratiquer ici aussi», a insisté le jeune homme.

Pour en savoir plus sur Simple Feast, visiter la page Facebook de l’entreprise. On peut y voir de très belles photos des mets et des menus, entre autres.

PHOTO : Le jeune chef Brian Stanton travaille depuis quelques semaines avec Jérémie Arsenault, pour monter l’entreprise Simple Feast. Il est aussi un excellent boulanger.

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