2 février 2024
Jocelyn Arsenault dans son atelier. (Photo : Gracieuseté)
C’est en 2021, après son déménagement à l’Île-du-Prince-Édouard, que Jocelyn Arsenault a découvert et développé son nouveau passe-temps, soit le travail du bois. Et il a créé son entreprise Oakside Customs.
Angie Arsenault, son épouse, est une artiste et elle avait besoin de cadres pour ses toiles. «Nous avions acheté une maison à Summerside et je me suis dit que je pourrais peut-être en faire», de dire Jocelyn. «Après avoir regardé sur YouTube, j’ai équipé mon atelier dans le garage.»
Il ajoute avoir toujours eu de l’intérêt pour les rénovations, autant lorsqu’ils avaient acheté une maison à Montréal, que pour celle qu’ils ont maintenant à Summerside.
«Après avoir fait des cadres pour Angie, je me suis dit que je pourrais en faire plus pour en vendre», dit-il. «J’ai fait de la publicité auprès de connaissances puis j’ai publié sur les réseaux sociaux et j’ai eu des demandes des gens d’ici et d’ailleurs. Il y avait aussi des morceaux de bois de reste et je ne voulais pas brûler ça. Alors j’ai commencé à faire des planches à découper de différents formats et des planches à charcuterie.»
«C’est un hasard si je me suis créé une activité qui me permet de décrocher de mon travail», poursuit-il, «de me changer les idées quand je suis tanné d’être devant l’ordinateur.»
Sa propre entreprise de consultation
Jocelyn possède sa propre entreprise de consultation indépendante depuis plus de quinze ans. Il fait de la gestion d’innovation de produit numérique pour des grandes entreprises nationales et internationales. Depuis les cinq ou six dernières années, c’est principalement avec un focus sur l’intelligence artificielle, sciences des données et l’analytique avancée, afin de développer des solutions pour aider ces compagnies à accomplir des tâches routinières et régler des problèmes rencontrés par certaines équipes.
«Je n’ai pas de formation d’ingénieur», dit-il, «mais j’ai toujours été intéressé par le côté du développement de produits et comment résoudre des problèmes complexes avec les technologies modernes et avancées.»
À l’approche de la cinquantaine, il se dit impressionné par tout ce qui se développe avec l’intelligence artificielle. «C’est incroyable les possibilités que ça offre et les jeunes doivent apprendre ces habiletés-là, car ça change tellement le monde», dit-il. «La NASA a mis un homme sur la lune en 1969 avec les moyens de l’époque et c’est tout un autre monde aujourd’hui.»
Un peu d’historique sur lui
Originaire de Wellington, il a terminé ses études à l’Université de Moncton en 1997 et lui et son épouse sont partis pour Montréal en 1999. «C’était le tout début de .com», ajoute-t-il, «et ce n’est pas vrai que j’allais travailler dans une banque tous les jours avec une cravate. Je n’en portais même pas quand je me suis marié. J’ai appris sur le champ et j’ai lancé une entreprise tout de suite et créé une plateforme numérique. Je pouvais tout faire seul, puis j’ai vendu la plateforme.»
Le couple a vendu sa maison à Montréal et était en location. «On pensait s’acheter une maison à l’Île et passer nos étés ici, mais avec la pandémie on faisait du Facetime pour le travail», dit-il. «Nous avons regardé vers la Californie, mais à la place, nous avons décidé d’acheter ici et d’en faire notre pied à terre. Nous avons acheté juste avant que le marché s’enflamme, même si c’était très difficile de trouver quelque chose. Nous avons trouvé via l’internet sans même venir visiter.»
Il opère seul son entreprise, qui est plutôt un passe-temps et tout se fait via son site web. «C’est du commerce électronique», conclut-il. «Les gens peuvent choisir leur cadre flottant en bois dur fini à la main pour les œuvres d’art sur toile et sur panneaux ou leur planche sur mesure et tout est pris en charge. Selon le style et la grandeur choisis, le prix est calculé en ligne. On peut envoyer par FedEx ou Postes Canada ou encore venir le chercher à l’atelier.»
Une belle sélection de cadres et de planches à charcuterie. (Photo : Gracieuseté)
Nouveaux produits
Jocelyn explore les possibilités de faire des tables en noyer noir avec Époxy et il vient d’acheter des tranches (slabs) d’arbres populaires pour en faire. Il ajoute que faire des cadres, des planches à découper et à charcuterie et des tables, ça prend beaucoup de temps. «Quand on regarde aux prix», conclut-il, «il ne faut pas seulement penser au matériel, mais aussi au nombre d’heures nécessaires pour les fabriquer. Ça va rester un passe-temps pour l’instant et en mars je veux passer du temps à créer un avatar pour faire de la publicité.»
Pour plus d’information : https://oaksidecustoms.com ou www.facebook.com/profile.php?id=100093152493237.
- par Claire Lanteigne