Stéphane Sénéchal travaille maintenant pour Efficacité Î.-P.-É.
Après une carrière de 30 ans dans l’aérospatiale, Stéphane Sénéchal a choisi une carrière dans l’énergie renouvelable. «J’avais besoin d’un changement», de dire Stéphane. «Pendant la pandémie, la compagnie pour laquelle je travaillais offrait des ententes de retraite anticipée, j’ai accepté et j’ai laissé mon emploi en 2021.»
Stéphane Sénéchal a ensuite accepté un poste pour la Corporation de Slemon Park, car il ne se voyait pas à ne rien faire. «Après un an et demi, j’ai quitté cet emploi, car je ne voulais pas faire ça à long terme. Entre-temps, j’avais développé de l’intérêt pour l’économie verte et, avec l’appui financier d’Habiletés Î.-P.-É. et l’assurance-emploi, je me suis inscrit au programme Energy System Engineering Technology au Collège Holland. » Pendant l’été, entre la première et la deuxième année, Stéphane a travaillé pour Solar Sunbank et, en 2023, il a suivi la formation en cours d’emploi au collège. Il travaille maintenant pour Efficacité Î.-P.-É à titre de conseiller en matière de solutions énergétiques.
Stéphane se dit très heureux d’avoir réorienté sa carrière et souligne que ça fait du bien. «C’est tout un renouveau, une nouvelle carrière », poursuit-il, «j’apprends beaucoup et il y a plein de choses à faire au niveau de l’amélioration de l’efficacité énergétique de bâtiments résidentiels et commerciaux, l’implantation d’équipements moins énergivores, l’utilisation de sources d’énergie alternatives renouvelables, etc.» Et il entend continuer à travailler dans ce domaine aussi longtemps qu’il sera intéressé par les défis.
Il travaille jusqu’à 50% de son temps à la maison à Sea View et le reste du temps au bureau à Charlottetown.
Stéphane n’hésite pas à recommander le changement de carrière, si on en a le goût et ajoute qu’il ne faut pas toujours attendre. Son plus grand conseil est de prendre une journée à la fois et que lorsque la décision est prise et qu’on a la motivation, ça va. Une porte s’est ouverte pour lui pendant la pandémie et il se dit chanceux d’avoir pu en profiter. Ça n’a pas été le cas pour tous.
Retour aux études
Il va sans dire que ce n’est pas tous les jours qu’on retourne aux études à 56 ans et Stéphane ajoute que l’appui de son épouse, Julie Thiffeault, a été très important dans son cheminement. «Cette décision a demandé beaucoup de compromis qu’elle a acceptés afin de m’aider à me réorienter», ajoute-t-il. «Le processus n’a pas toujours été facile. Ce n’est pas évident de quitter un emploi très bien payé pour se retrouver dans une situation plus précaire. Mais je voulais vraiment le faire.»
Dans son emploi précédent, dans le domaine corporatif, il dit avoir commencé comme technicien, un travail manuel, puis a gravi les échelons de superviseur, directeur, jusqu’à occuper un poste de vice-président au sein d’une entreprise de renommée internationale dans le domaine de l’entretien de turbines à gaz aéronautiques. Il y a aussi eu de nombreux changements au niveau des propriétaires de l’entreprise, ce qui rendait les choses moins intéressantes. «Je voulais revenir à la base», dit-il, «dans les choses qui m’intéressaient vraiment et qui seraient bonnes pour ma santé mentale.»
Un avantage d’être bilingue
«C’est toujours un avantage d’être bilingue», conclut-il, «et ça m’a bien servi. En 2012, lorsqu’Airbus a acheté la compagnie pour laquelle je travaillais, on m’a offert d’aller en France comme membre de l’équipe de transition. Mon épouse et moi y avons vécu deux belles années au cœur de Paris. Et c’est à cause de mon français que nous avons pu vivre cette belle expérience.»
Stéphane Sénéchal lors de sa graduation le printemps dernier en compagnie de sa femme Julie Thiffeault. (Photos : Gracieuseté)