Janvier 2019

Pierre Bassaler Merpillat vit à l’Î.-P.-É. depuis 2017.  Son expertise en connectivité l’a amené à créer le Smart Catch System, qui pourrait aider les pêcheurs à être plus efficaces. 



Pierre Bassaler Merpillat est détenteur d’une maîtrise (Master en France) en sciences de l’information.  C’est d’ailleurs grâce à cette compétence en informatique qu’il a obtenu sa résidence permanente au Canada, à l’Île-du-Prince-Édouard, en été 2017.   Avec sa femme Stéphanie et leurs quatre enfants, ils vivent dans une véritable maison avec un terrain, ce qui n’aurait jamais été possible à Paris où ils habitaient auparavant. 

«J’ai mon emploi de jour dans les systèmes informatiques, et ça va bien.  Mais à plus long terme, j’aimerais avoir ma propre entreprise où je développerais des concepts pour répondre à de vrais problèmes, grâce à la connectivité.  Et j’y travaille», dit Pierre Bassaler Merpillat. 

«En tant que Français, j’aime la bonne nourriture.  Ici, j’ai découvert la qualité des fruits de mer, mais aussi le dur travail des pêcheurs.  Et je me suis dit qu’il y avait certainement quelque chose à faire pour aider les pêcheurs tout en assurant la qualité de la ressource.  Les pêcheurs m’ont dit qu’un de leurs besoins, très tôt en saison, serait de savoir à l’avance où le homard se trouve, pour mettre les casiers au bon endroit.  Et je m’applique à mettre au point un système connecté qui permettra cela», dit le concepteur qui a gagné une résidence à la «Start Up Zone» à Charlottetown pour amener l’idée jusqu’au prototype. 

La «Start Up Zone» est une pépinière d’entreprises, qui y passent de la graine (de l’idée) jusqu’à la «jeune pousse» vigoureuse (un prototype qui a fait ses preuves) qui est prête à être transplantée.  «C’est formidable, ce qu’il y a ici, surtout pour quelqu’un comme moi qui n’ai pas de contacts.  On nous fournit l’accès à des spécialistes, des comptables, des avocats qui peuvent répondre à nos questions.  Pour reprendre le vocabulaire de la pépinière, on nous arrose, on nous donne le fertilisant, le bon éclairage pour que l’idée germe.  Je recommande à tous ceux et celles qui ont une idée de prendre contact avec la “Start Up Zone”.  C’est un endroit très stimulant».

Le concept qu’il développe depuis plusieurs mois est enregistré sous le nom de «Smart Catch Systems».  À cette étape-ci, on ne parle pas d’invention.  Il s’agirait plutôt d’un assemblage de technologies existantes.  L’idée, c’est de concevoir un outil connecté qui serait immergé avec les casiers et qui, en temps réel, transmettrait au pêcheur des informations sur la présence du homard, si les casiers sont pleins, etc.»

Pour tester le prototype qu’il a mis au point, Pierre compte sur les installations de biologie marine au Collège vétérinaire de l’Atlantique.  Les tests en cours en cette fin de janvier 2019 visent deux objectifs : la résistance à l’eau salée, et l’assurance que le système ne peut pas nuire au homard. 

Pierre Bassaler Merpillat est aussi en contact avec l’École d’ingénierie en conception durable pour peaufiner son prototype.  «Une des particularités de cette école, c’est que les étudiants travaillent sur de véritables projets issus de problématiques réelles et un des projets auxquels ils travaillent est le mien.  Je pense que nous serons prêts à faire un projet pilote dès le printemps, pour la saison de pêche au homard sur la côte nord de l’Île», espère-t-il. 

À plus long terme, il aimerait que le «Smart Catch Systems» puisse collecter des informations sur la qualité de l’eau, les variations de température, les polluants artificiels et autres toxines d’origine naturelles.  Les producteurs d’huîtres et de moules pourraient s’arracher une technologie qui leur permettrait de vérifier en tout temps la qualité de l’eau de leur «usine». 

«Nous sommes au début de tout cela.  Mais avec l’aide de la “Start Up Zone”, de RDÉE Î.-P.-É., du CANA, et de toutes les ressources qui ont été mises à ma disposition, je sais que les efforts vont aboutir à plus ou moins long terme à un nouveau produit qui pourra rendre des services réels aux pêcheurs et à l’industrie en général», dit le concepteur.   




Le métier de pêcheur est difficile et dangereux et Pierre Bassaler Merpillat souhaite utiliser la connectivité pour leur faciliter le travail.  (Photo : Archives)

- Par Jacinthe Laforest

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