11 novembre 2024
«Nous voulons faire grossir les saisons intermédiaires, mais aussi travailler davantage durant les mois d’hiver», relève Susan Freeman de Meetings and Conventions PEI. (Photo : Gracieuseté)
«Nous voulons faire grossir les saisons intermédiaires, mais aussi travailler davantage durant les mois d’hiver», relève Susan Freeman de Meetings and Conventions PEI. (Photo : Gracieuseté)
Le tourisme d’affaires est en pleine expansion dans la province. Pour l’instant, 115 conventions ont eu lieu en 2024. L’industrie touristique s’active pour développer un secteur clé pour l’économie insulaire et organiser des congrès tout au long de l’année, y compris durant l’hiver.
«Les conventions ont tendance à occuper les périodes touristiques les plus creuses de l’année. Ça permet de prolonger la saison, c’est donc quelque chose de très important pour nous», affirme la directrice générale de l’Association de l’industrie touristique de l’Île-du-Prince-Édouard, Corryn Clemence.
La grande majorité des congrès se tiennent en effet dans la province au printemps et en automne. Depuis le début de l’année, la directrice générale de Meetings and Conventions PEI, Susan Freeman, dénombre 115 conventions, organisées dans toute l’île.
Associations, entreprises, groupes sportifs ou de lobbying, organisations gouvernementales, une grande variété d’organismes viennent à l’Île-du-Prince-Édouard pour leur colloque annuel.
L’an dernier, ce sont 129 conférences qui ont eu lieu dans la province, ce qui a représenté environ 23,5 millions de dollars de retombées économiques, selon Susan Freeman.
Des congressistes qui dépensent plus
«Les dépenses des congressistes sont nettement plus élevées que celles des voyageurs indépendants, souligne Corryn Clemence. Et ils ont souvent tendance à ajouter des voyages d’agrément à leur visite, ils arrivent plus tôt ou restent plus tard.»
Les acteurs touristiques de la province veulent ainsi développer ce tourisme d’affaires dans les années à venir. Ils multiplient les initiatives pour faire connaître la province comme destination de congrès.
«Nous voulons faire grossir les saisons intermédiaires, mais aussi travailler davantage durant les mois d’hiver», relève Susan Freeman.
Meetings and Conventions PEI organise des salons professionnels chaque année à Ottawa, Montréal et Toronto afin de rencontrer des clients potentiels. L’organisme se rend également à des événements de promotion à l’étranger avec Destination Canada.
Susan Freeman rapporte que suite au dernier salon organisé en octobre en Ontario, neuf clients ontariens sont d’ores et déjà intéressés et souhaitent venir à l’île l’année prochaine.
Accueillir des groupes «plus importants»
Meetings and Conventions PEI fait également le lien avec des «ambassadeurs locaux», qui siègent au sein d’un conseil d’administration d’une organisation nationale, pour les encourager «à lever la main pour accueillir cet organisme à l’Île-du-Prince-Édouard», explique Susan Freeman.
«Nous travaillons très dur pour la croissance du secteur, nous organisons régulièrement des visites de familiarisation, nous faisons venir des organisateurs de congrès», ajouteCorryn Clemence.
Traditionnellement, les compagnies et les groupes intéressés par l’île viennent des autres provinces et territoires canadiens. Mais, là encore, l’industrie «travaille fort», selon les mots de Corryn Clemence, pour aller chercher des clients aux États-Unis et en Europe.
«Nous avons la capacité d’accueillir des groupes plus importants et plus haut de gamme, y compris dans certains de nos centres de villégiature en région rurale», estime la responsable.
L’hôtel Delta à Charlottetown est loin d’être le seul établissement à même d’accueillir des congrès d’envergure. Le Credit Union Place de Summerside, le centre de villégiature de Rodd Brudenell River à l’est ou encore celui de Mill River à l’ouest sont autant d’endroits adaptés à recevoir ce type d’événements.
-Marine Ernoult / IJL – Réseau.Presse – La Voix acadienne
«Les dépenses des congressistes sont nettement plus élevées que celles des voyageurs indépendants», souligne Corryn Clemence de l’Association de l’industrie touristique de l’Île-du-Prince-Édouard. (Photo : Gracieuseté)