Octobre 2017
Marylou Richard-Sweet, éducatrice aux Petits Rayons de Soleil à Rustico.
Le secteur de la petite enfance à l’Île-du-Prince-Édouard, est capable d’embaucher dès à présent une dizaine d’éducatrices, pour répondre à la demande et faire diminuer leslistes d’attente, dans les centres de la petite enfance francophones de l’Île-du-Prince-Édouard.
«C’est un emploi garanti et en plus c’est un travail très important», insiste Kathleen Couture, la directrice générale de l’Association des centres de la petite enfance francophones de l’Île-du-Prince-Édouard.
«Quand on travaille en petite enfance, on a une très grande influence sur le développement de la personne. Les études confirment que 85 % du cerveau se développe entre 0 et 5 ans. C’est en plein la période où les enfants sont en CPE. C’est aussi la période où le langage se développe. C’est un travail tellement stimulant et tellement important et nous avons besoin d’em-loyés maintenant» a-t-elle soutenu.
Malheureusement, le travail en petite enfance ne semble pas attirer un assez grand nombre de candidats. «Nous avons un très bon programme de formation collégial, avec le Collège de l’Île, nous avons de beaux centres, de beaux espaces, et nous avons une liste d’attente de presque 150 noms, de parents qui attendent une place pour leur enfant. Je le répète, les emplois sont garantis. Nous sommes en crise actuellement. On pourrait embaucher huit ou neuf éducatrices ou éducateurs dès à présent, et ça suffirait à peine à combler le besoin», rappelle Kathleen Couture.
Dans chaque centre, la présence de personnel accrédité est nécessaire, mais tous les employés n’ont pas besoin de l’être. Un CPE peut embaucher une personne sans formation, du moment que cette personne suit la formation de base requise par le ministère de l’Éducation du Développement préscolaire et de la Culture.
Cette formation est offerte de façon périodique par le Collège de l’Île. Deux cours sont offerts cet automne, de septembre à décembre, et deux personnes y sont inscrites. Un autre cours débutera en janvier.
Le Collège offre aussi le programme d’études qui mène à la certification. Ce programme est offert en formule plein temps sur deux ans, ou à temps partiel, selon le calendrier qui convient à l’étudiant. Présentement, deux étudiantes sont dans leur deuxième année à plein temps. Deux étudiantes font la formation à temps partiel en vue d’une certification et une troisième commencera en janvier.
Dès qu’elles obtiendront leur certification, ces étudiantes auront des emplois, mais selon Kathleen Couture, cela ne suffit pas. «Le secteur de la petite enfance traverse une véritable crise. Nous devons recruter. Les emplois sont là. Ce sont des emplois importants pour la communauté, dans des centres où l’environnement est totalement francophone, avec l’accès au gymnase, à la bibliothèque, et aux autres ressources. Si vous voulez un emploi garanti dans un domaine où vous faites une réelle différence dans la vie de beaucoup de monde, c’est en petite enfance qu’il faut aller», soutient Kathleen Couture.
Le travail en petite enfance est important et plein de récompenses, mais il comporte aussi de grands défis, les salaires étant le plus difficile à surmonter, parce qu’ils sont déterminés par la province. «Nous faisons des démarches pour que les salaires augmentent dans nos CPE. J’ai confiance que d’ici quelques années, nous pourrons offrir des salaires plus concurrentiels à nos éducatrices, comme elles le méritent», indique Kathleen Couture.
Mentionnons en terminant que même si le travail en petite enfance est surtout associé aux jeunes femmes, les personnes jeunes retraitées et les hommes de tous âges sont des valeurs ajoutées dans n’importe quel centre de la petite enfance.
Brittany Gallant, éducatrice au Jardin des étoiles à Summerside.
Les centres de la petite enfance francophones sont de très beaux endroits remplis de lumière naturelle et de tous les équipements requis.
- Par Jacinthe Laforest
Centres de la petite enfance : employés recherchés en urgence
SUIVEZ-NOUS sur Facebook