Donald DesRoches, président du Collège de l’Île. (Photo : J.L.)
Après avoir été obligé de recruter en urgence et, pour de courtes périodes, le Collège de l’Île espère maintenant pourvoir plusieurs postes de façon stable et durable. Le marché de l’emploi est favorable aux employés, ce qui a un impact sur le type de recrutement qu’on fait.
Au cours des derniers mois, il y a eu un important roulement de personnel au Collège de l’Île. Plusieurs nouveaux employés se sont joints à l’équipe dans des postes et des tâches créés presque sur mesure pour eux.
«Plutôt que de nous entêter à chercher, souvent sans succès, les personnes qui répondaient à la description de tâche, nous avons modifié l’organigramme de manière à ce que les tâches soient placées sous la responsabilité des meilleures personnes pour ces tâches. Par exemple, une des personnes que nous voulions embaucher ne voulait pas travailler à temps plein. Nous avons construit ses tâches et son équipe autour de cela. Ça fonctionne très bien», soutient le président du Collège de l’Île, Donald DesRoches.
Présentement, le poste de coordination au campus de Charlottetown est à pourvoir. Le Collège recherche également des tuteurs linguistiques, en vue de la saison d’automne. «Depuis plusieurs années, nous faisons surtout notre formation linguistique à distance, selon différents modèles. Entre autres, nous avons des ententes avec les Alliances françaises pour être formateur linguistique, au nom du Collège, dans d’autres pays. Cette option va continuer d’être disponible, mais nous avons décidé de privilégier une formation linguistique sur place ici même à l’Île. En plus d’être préparés linguistiquement à commencer leurs études collégiales, les étudiants auront fait une bonne partie de leur intégration et seront plus efficaces dans leurs études dès le début des cours», suggère Donald DesRoches.
L’état d’urgence relatif à la pandémie a été levé, mais la pandémie n’a pas disparu. «J’ai participé tout récemment à un congrès en Nouvelle-Écosse et de ce que j’ai pu constater, il n’y a pas UNE tendance ou un modèle qui semble être mieux qu’un autre. Une institution veut obliger tous ses gens à rentrer au bureau à partir de septembre. Une autre va accommoder le travail à domicile. Pour le recrutement d’étudiants, la pandémie a bouleversé tous les modèles de prédictions. Certaines institutions connaissent des hausses dans les inscriptions locales, d’autres connaissent des chutes marquées. Ici au Collège, on n’est pas sur le marché international depuis assez longtemps pour pouvoir prédire que tant d’inscriptions en février signifient tant d’inscriptions en septembre. Il y a encore les inconnus de la COVID. Avant la pandémie, ça prenait deux semaines, au Mexique, pour obtenir un permis d’études vers le Canada. Maintenant ça prend autour de 30 semaines. Ça change la donne.»
Toujours sur la scène internationale, Rodolfo Ortega, chargé du marketing et du recrutement international, s’est rendu récemment en Espagne, au Liban, au Mexique, au Cameroun et quelques autres pays, pour représenter le Collège dans des foires de recrutement d’étudiants internationaux. «C’est un peu la frénésie, vu qu’il n’y a presque pas eu d’événements depuis deux ans», dit le président du Collège de l’Île.
La présidence du Collège de l’Île n’est pas à pourvoir
Au cours des récentes semaines, une rumeur à l’effet qu’il y aurait un changement à la présidence du Collège a circulé. Et il y a bel et bien eu un changement. Donald DesRoches a quitté la fonction publique provinciale de façon définitive. «Depuis 2011, je suis en prêt de service de la province au Collège. Ce n’est pas inhabituel, mais ce qui l’est, c’est que les affectations de ce genre durent deux ans d’habitude. Dans mon cas, je devais prendre une décision à savoir si je retournais au gouvernement ou si je restais au Collège. J’ai conclu une entente avec le Collège, pour poursuivre mon rôle à la présidence», dit Donald DesRoches.
-Jacinthe Laforest