Mars 2019

Benoit Legault est le propriétaire de Legault Pest Management.


À l’Île-du-Prince-Édouard, les Legault ne sont pas très nombreux.  Et depuis deux générations, c’est un nom qui est associé au contrôle anti parasitaire, qui inclut les insectes et les petits rongeurs jugés nuisibles lorsqu’ils envahissent les espaces de vie des humains. 

François et Denise Legault, Québécois d’origine, ont établi leur entreprise, PEI Pest Control, vers le milieu des années 1970.  La compagnie a très bien fonctionné, les Legault mettant toujours l’accent sur l’excellent service, bilingue de surcroît, qu’ils offraient à leurs clients, partout dans la province. 

Leur fils Benoit Legault a décidé de suivre leurs traces.  «J’ai créé ma propre compagnie, Legault Pest Management, il y a presque six ans avec l’aide de ma conjointe Sonya Hooper.  Mes parents ont vendu leur entreprise à une compagnie américaine, et pendant environ cinq ans, j’ai travaillé pour cette compagnie, mais je ne partageais pas les valeurs de l’entreprise américaine.  Alors j’ai fondé ma propre boîte.  J’ai monté une excellente équipe très fiable et je suis sur le point, au début d’avril prochain, d’ouvrir une filiale à Moncton-Dieppe», a dévoilé l’entrepreneur, qui a travaillé dans le contrôle anti parasitaire toute sa vie. 

«Les bibittes, je connais ça.  Après mon secondaire, je suis tout de suite allé faire un cours de deux ans au “Sir Sandford Flemming College” en Ontario pour me spécialiser dans la lutte contre les parasites.  J’ai continué d’apprendre et de me mettre à jour sur les meilleures méthodes pour minimiser l’impact des bestioles sur nos propriétés et nos vies.  Avec le changement du climat, nous faisons face à de nouvelles vagues d’insectes, comme les coccinelles asiatiques qui puent et qui tachent nos maisons.  C’est assez récent donc, nous sommes encore en train de mettre au point les meilleurs traitements possibles», confie l’homme d’affaires. 

À l’Île-du-Prince-Édouard, la plupart des quelque sept ou huit entreprises d’extermination sont situées dans la capitale.  «La compétition est féroce.  Nous sommes toujours à la recherche de nouveaux clients et des meilleures façons de les conserver.  Chez Legault, nous utilisons sensiblement les mêmes méthodes de contrôle et les mêmes produits et équipements que nos compétiteurs.  Ce qui fait notre différence, c’est notre service.  J’ai monté mon équipe de techniciens avec soin.  Je les ai formés moi-même pour le travail, mais aussi sur les valeurs de fiabilité, de promptitudes et d’honnêteté que je voulais conserver pour une entreprise qui porte mon nom, le nom de mes parents et de mes enfants.  J’ai maintenant quatre techniciens à temps plein sur la route et chaque semaine, je reçois des messages de satisfaction de clients qui me disent à quel point mes employés sont gentils et compétents», dit Benoit Legault avec une satisfaction évidente. 

En plus d’ouvrir prochainement une filiale à Moncton-Dieppe, Legault Pest Management vient tout juste d’acquérir un édifice sur Nicholas Lane, tout près du concessionnaire Nissan, pour loger la compagnie.  «Depuis cinq ans, l’entreprise est logée ici dans ma maison.  Au début, ça allait, mais là, ça envahit notre vie privée.  Les techniciens entrent ici comme dans un moulin, le bureau administratif est ici aussi.  Tout cela va se retrouver au nouvel endroit, qui sera aussi l’entrepôt et le garage pour les camions.  Et nous aurons une belle affiche bien voyante», se réjouit l’homme d’affaires. 

Les punaises de lit sont malheureusement très répandues à l’Île.  Pour ce type d’infestation, Legault n’a pas le choix que d’utiliser les produits chimiques homologués et d’appliquer les protocoles établis, car ce sont des insectes très résistants, dont le cycle de vie, pour être interrompu de manière efficace, demande des interventions pendant six semaines. 

«Pour les punaises, nous déployons l’artillerie lourde, mais en général, notre utilisation des produits chimiques est très minime, comparé à l’utilisation agricole ou simplement pour l’entretien des pelouses.  Nous utilisons des pièges, des trappes collantes et d’autres mécanismes, et grâce à nos traitements préventifs, nous empêchons les infestations qui nécessitent le déploiement de méthodes agressives», décrit l’entrepreneur, rappelant, du même souffle, que la réglementation sur l’utilisation des produits est rigoureusement respectée. 

Il y a environ un an, Legault Pest Management a commencé à offrir son «plan de protection domiciliaire contre les parasites», une sorte d’assurance qui, pour une somme forfaitaire, garantit au propriétaire un suivi régulier et sans frais additionnels, pour les quelque 14 types d’insectes et de parasites couverts par la garantie.  «J’ai commencé cela l’an dernier et j’ai déjà un excellent taux de renouvellement.  Pour moi, ça veut dire que mes clients ont apprécié notre produit».

Benoit Legault a monté son entreprise avec ses connaissances et ses valeurs.  Cependant, pour monter son équipe de techniciens, il a eu accès aux programmes de Compétences ÎPÉ.  «Pour deux de mes employés, j’ai eu de l’aide pour les salaires pendant leur période de formation, et ils sont encore avec moi.  Ça m’a donné un bon coup de pouce», dit l’homme d’affaires. 

Le printemps qui approche apportera des températures plus douces, mais aussi le retour des bestioles autour des habitations.  Évidemment, elles ont le droit de vivre.  L’idée n’est pas de les éradiquer, mais de les décourager à se faufiler dans les murs, et de perturber les précieuses heures de loisir, sans compter que certaines peuvent représenter une réelle menace. 




- Par Jacinthe Laforest

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